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Berder notre amour

Lettre ouverte dans le Télégramme

Cher Yann Queffelec,

Nous nous reconnaissons dans votre titre « Berder mon amour ». Nous le partageons. Nous sommes, comme vous, passionnés de patrimoine et de nature. Nous souhaitons la conservation des deux. Nous sommes contre la bétonisation. Elle a malheureusement détruit des littoraux Français.

Nous sommes les Larmoriens, habitants de la commune de Larmor-Baden. Nous nous sommes constitués en association, l’Association Larmor-Baden Durable, dans le but d’assurer à la fois la protection et le développement de notre village. Nous l’avons fait, car depuis 30 ans, d’autres organisations parlent en notre nom alors qu’elles ne nous représentent pas ou ne sont pas de Larmor. Après 6 semaines d’existence, nous représentons déjà la moitié des habitants de Larmor- Baden en âge de voter, la totalité de ses commerçants, restaurateurs, campings et hôtels (pour ce qu’il en reste…)

Il est dommage que l’écrivain que nous admirons, aussi talentueux que vous, ait pu se faire abuser par ceux qui divulguent des informations erronées sur l’île de Berder.

Visiblement vos sources ne sont pas les bonnes et on ne peut blâmer que ceux qui vous ont renseigné.
Nous nous sommes rendus auprès des Larmoriens. Nous avons interrogé le groupe Giboire durant 2 heures. Nous connaissons parfaitement l’île et son histoire. Nous avons donc bien examiné le sujet.

Il n’y a aucun projet visant à dénaturer l’île, bien au contraire. Certes il s’agit de la réalisation d’un hôtel. Certes il est privé, mais l’île l’a toujours été. En quoi cela change l’histoire de l’île. Il y a en effet bien longtemps, et ce après le départ de la Duchesse d’Uzès, que l’île est devenue un centre d’hébergement.

Du temps des religieuses jusqu’à 300 résidents se trouvaient déjà sur l’île, dont une soixantaine de jeunes filles en colonie de vacances résidant dans la pêcherie. L’organisation LVT ayant pris la suite des religieuses, l’île a continué à recevoir de nombreux résidents. Du temps des religieuses, comme en témoigne sur notre site l’un d’eux qui y a séjourné de 1954 à 1971, il y avait déjà 80 voitures garées sur l’île. Cette présence continuelle a d’ailleurs permis à Larmor-Baden de bénéficier d’une pharmacie à laquelle le village n’aurait pas eu droit sans elle.

Le projet est tout d’abord une restauration de l’existant, qui en a bien besoin comme le démontre l’effondrement récent de la tour. Il ressuscite également les jardins. La vigne qui existait du temps des religieuses sera même replantée. Les services de l’hôtel tels que le restaurant, le bar et les services correspondants seront accessibles à tous. Précédemment des mariages et des conférences étaient d’ailleurs déjà organisées sur l’île, du temps de LVT.

Le sentier côtier sera toujours celui que nous connaissons aujourd’hui. L’esthétique des bâtiments d’origine sera restituée et seul le bâtiment au centre, qui est loin d’être réussi puisque rajouté plus tard, sera remplacé par un autre bâtiment approuvé par l’architecte des bâtiments de France.

Les Larmoriens ne vous en veulent certainement pas. Ils vous conteront l’histoire de l’île de Berder ainsi que celle des projets de l’île mieux que ceux qui n’y vivent pas.
Ce serait d’ailleurs avec plaisir que nous vous rencontrerions pour en parler.
L’association Larmor-Baden Durable au nom des Larmoriens et de ses commerçants.

L’article du Télégramme